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LES ENFANTS…
… sont notre bien le plus précieux ! Leur regard est le reflet de l'innocence, le nid émouvant de la naïveté, l'expression la plus sincère de la fragilité. Dans cette vie de deux-tiers de siècle passés, et qui se prolonge, les miens, ou plutôt les miennes puisque ce sont des filles, représentent pour moi ce qui a compté le plus : la source presque unique de mes plus belles satisfactions. Elles ont, comme nul autre être vivant, accroché tant de sourires à ma face, déclenché tant de larmes dans mes yeux : sourires d'émerveillement sans cesse renouvelés, larmes de joie et de tant d'émotions ; celles du chagrin et du désespoir coulèrent plus tard, (divorce oblige), puis en visitant cette multitude de lieux de mise à mort, érigés en Europe par les chantres nazis d'un racisme intolérable. Là, horrifié, je constatais qu'ils n'avaient pas hésité un seul instant à inclure les enfants dans leur tâche barbare indigne du genre humain. 232'000 d'entre eux ont péri à Auschwitz-Birkenau, soit 20 % du bilan de ce camp le plus infâme de toute l'histoire du nazisme.
Mes filles ont été et sont toujours essentielles à l'équilibre, parfois précaire, de ce qui me tient debout et me fait avancer. Il y a un peu plus de deux ans, l'aînée m'a offert le cadeau de tous les cadeaux : cette adorable petite fille, dans les veines de laquelle coule un peu de mon sang. Dix-huit mois plus tard, c'était au tour de la cadette, et là aussi le cadeau merveilleux que constitue cette seconde petite-fille. Et je les aime déjà autant que leurs mamans. Aujourd'hui, et plus que jamais, j'en suis toujours à me demander : mais que serais-je donc sans elles toutes ? Et la réponse est toujours la même : rien d'autre qu'un oiseau sans ailes !

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Pratiquer la photographie sans enfants comme sujet, n'a jamais été imaginable. Qu'ils prennent la pose, ou saisis sur le vif, à chaque fois je m'émerveille de leur regard, qu'il soit triste ou joyeux, sombre ou lumineux. Dans cette série de clichés, j'ai tenu à garder l'anonymat des petits, et à demeurer très vague pour ce qui est de leur localisation.

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Enfin, avec cette très belle chanson, petit hommage rendu à celui qui demeure pour moi le plus grand auteur-compositeur-interprète de tout l'histoire de la chanson francophone, Jacques Brel, décédé il y a plus de 46 ans.

Pologne

Les Enfants de Zamosc. Plaque rendant hommage aux enfants polonais enlevés par les nazis à des fins de germanisation. Ils sont plusieurs milliers à avoir transité par la petite ville polonaise, sur le chemin de leur horrible destin. Ceux qui n'étaient pas à aptes à rejoindre le "Grand Reich" étaient, pour la plupart d'entre eux, transférés dans les camps de concentration et d'extermination du sud-est du pays, dont le plus proche de Zamosc, celui de Lublin-Majdanek. Ania Rempa, héroïne de mon roman "Ania - Une enfance brisée", est passée par ici en février 1943.

France

Suisse

Afrique-du-Sud

Pologne

France

Les Enfants d'Izieu. Le 6 avril 1944, sur ordre de Klaus Barbie, la Gestapo de Lyon débarque dans une grande maison située sur la commune d'Izieu, au-dessus de Brégner-Cordon, non loin du Rhône et à l'extrémité sud du département de l'Ain. C'est ici, dans un cadre idyllique, que sont hébergés et vivent en paix les 44 jeunes membres de la colonie des enfants juifs réfugiés de l'Hérault. Créée par Sabine et Miron Zlatin, deux Français immigrés, nés en Pologne, la colonie est composée d'enfants et adolescents âgés de 4 à 17 ans, dont les parents sont décédés ou internés dans les camps de regroupement du sud de la France (Gurs, Palavas, Les Milles, Rivesaltes, etc...). Tous, plus sept adultes (dont Miron Zlatin) faisant partie de l'encadrement, sont arrêtés et emmenés à Lyon, dans la prison du Fort-Montluc. La plupart des enfants sont envoyés, dès le lendemain, vers le camp de transit de Drancy et, de là, sont incorporés aux divers convois en partance pour Auschwitz. Une trentaine d'entre eux font partie du convoi 71 (parti le 13 avril 1944) et se retrouvent dans le même train que Simone Weil. Aucun des enfants ne reviendra ! Tous sont gazés dès leur arrivée à Auschwitz-Birkenau. Quant à Miron Zlatin, en compagnie de deux adolescents, il est envoyé à Reval (Estonie) par le convoi 73 ayant quitté Drancy le 15 mai 1944. Là, après avoir travaillé quelques temps dans le fort de la cité, ils seront fusillés.

Pologne

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République tchèque

Les Enfants de Lidice. En mai-juin 1942, après l'assassinat, à Prague, de Reinhard Heydrich, adjoint de Heinrich Himmler, chef de toutes les polices du Reich, les habitants du village tchèque de Lidice furent (à tort) accusés d'avoir hébergé Josef Gabcik et Ian Kubis, les deux auteurs tchèques de l'attentat. En représailles, le village fut rasé, les 173 hommes fusillés, et les 203 femmes envoyées au camp de concentration de Ravensbrück (Allemagne). Quant aux enfants de moins de 16 ans, au nombre de 105, 82 d'entre eux ont été envoyés au camp d'extermination de Chelmno (Pologne) et exterminés dans les camions servant de chambres à gaz, alimentés par leurs pots d'échappement. Les autres ont été soit germanisés, ou donnés à l'orphelinat de Prague.

La photo a été prise sur le lieu d'implantation du mémorial destiné à honorer toutes les innocentes victimes de ce massacre. Les 82 statues de bronze représentent les enfants assassinés à Chelmno, œuvre poignante et saisissante de réalisme de l'artiste tchèque Marie Uchitylova.

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