TFC - Tout Fout l'Camp !
Dernières MAJ : Mon Cinéma, 26 mai - Actualités, Photos 2, 25 mai - Fictions, 22 mai 2025
NOUVEAU
NOUVEAU

Gaza, Israël et Suisse
Proche-Orient, printemps 2025. Le gouvernement israélien décide de conquérir tout le territoire de la bande de Gaza. Et d'en chasser la totalité de ses derniers habitants. Les bombardements et offensives terrestres ne font pas dans la dentelle : plus de 50'000 morts à fin mai, dont au moins 18'000 enfants. Un génocide que les "grands" et nantis de cette civilisation en totale déchéance refusent majoritairement de condamner. Sous peine de se voir accuser d'antisémitisme. Excuse bidon, minable, indigne, ignoble !
Parce que ce n'est pas le peuple juif dans son ensemble qui est en cause, mais bien le sinistre premier-ministre Netanyahu et son misérable ramassis de ministres d'extrême-droite. Forts du soutien des Etats-Unis, ces individus ont adopté comportement barbare des SS sévissant en Europe il y a 80 ans et plus. D'accord, le Hamas doit être éradiqué, mais exterminer autant de civils innocents, et tant et tant d'enfants pour y parvenir, n'est pas digne du genre humain, ni de quelque autre genre vivant sur cette planète.
Demain, en famille, nous allons fêter le premier anniversaire de ma seconde petite-fille. Autour d'une table baignant dans la convivialité, le respect, la paix d'un pays épargné. Un pays qui a toujours revendiqué son rejet de toute forme de violence et de guerre. Toujours ? Pas au cours de la 2ème Guerre mondiale, et pas dans le conflit majeur qui se déroule actuellement au Proche-Orient. Parce que, pour ce qui est de ce dernier, le gouvernement helvétique demeure désespérément muet. Honte à vous, ministres grassement payé(e)s !
23 mai 2025 ______________________________________________________

Dans sa première messe, Léon XIV déplore le recul de la foi au profit de l'argent...
En voilà une belle idée ! Le problème est qu'elle émane de l'homme qui se trouve à la tête de l'État le plus riche de la planète, trésors amassés grâce au peuple des cathos, qu'il tient dans sa main de fer, et dont il ne rejette en aucun cas les dons et offrandes. Comme bulle pontificale à côté de la plaque, on ne fait pas mieux...
10 mai 2025 _____________________________________________________
La Le Pen au pied du mur (de la prison)
Hier, Marine Le Pen s'est pris un direct dans les gencives qu'elle n'est pas près d'oublier. Jugée coupable de détournement de fonds publics (européens), elle a été condamnée à 4 ans de prison, dont 2 ans ferme (sous bracelet électronique), à 100'000 euros d'amende et, surtout, à 5 ans d'inéligibilité, cela sans délai. Ce qui signifie qu'elle sera dans l'impossibilité de se présenter à l'élection présidentielle de 2027. Criant au complot et à un jugement politique, elle prétend ne pas se laisser faire et appelle les membres de son parti (Rassemblement national) et tous ceux qui la soutiennent à se mobiliser pour faire valoir son "bon" droit.
La mauvaise foi qui la caractérise est ainsi mis en lumière une nouvelle fois. Parce que la donzelle oublie que cette condamnation est l'application d'une loi de 2016, votée par l'Assemblée nationale et le Sénat, et qui concerne toute personnalité politique, quel que soit son rang. Elle a triché volé (environ 4 millions d'euros), menti, elle n'a que ce qu'elle mérite et n'a plus qu'un seul droit, celui de la boucler. De l'étranger, elle a reçu le soutien de plusieurs politiciens véreux, dont Donald Trump, Vladimir Poutine, Viktor Orban, Javier Bolsonaro, Matteo Salvini, Eric Ciotti, sans oublier le néo-nazi pathétique que représente cette tête de con que représente Elon Musk. Une belle bande de gougnafiers d'extrême-droite, tous aussi méprisables que celle qu'ils soutiennent.
Oui, la blondasse du RN n'a que ce qu'elle mérite ! Et pour l'élection qu'elle convoitait, elle va sans aucun doute déléguer le blanc-bec et néanmoins président du parti, Jordan Bardella, lequel ne fera de toute façon pas mieux que la Marine, trois fois battue dans cet exercice (2012-17-22), et que le facho de père de cette dernière, (cinq échecs entre 1974 et 2007). Dans la famille et le parti, le coup de pied électoral au cul est une tradition vieille de plus de 50 ans, et il n'y a aucune raison pour que cela change en 2027.
1er avril 2025 ___________________________________________________
Bien parlé !
Le coprésident du parti socialiste suisse s'est attiré les foudres de l'UDC, après avoir envoyé Trump se faire "entuber" en réaction à l'attitude ignoble du président amerloque envers Wolodymyr Zelensky, dans le bureau ovale et puant de la Maison plus très blanche. On croit rêver ! Alors qu'Albert Rösti a clairement pris parti pour le républicain lors de l'élection présidentielle de novembre dernier, que la Keller-Sutter s'est dite séduite par les propos d'un J.D. Vance qui, quelques jours plus tôt, s'est permis de faire la leçon à cette Europe qu'il déteste, le socialiste suisse a clairement remis les choses à l'endroit. Trump et sa clique gouvernementale sont des gougnafiers de tout premier ordre, d'exécrables fachos, prétentieux, arrogants et dominateurs. Et cette saute d'humeur de Mr. Wermuth n'exprimait rien d'autre que le ressenti de plusieurs centaines de millions de gens à travers le monde.
Cette droite suisse, de plus en plus proche de l'extrême, devient carrément insupportable dans sa propension à lécher les bottes (je reste poli) de cette Amérique qui redevient la flicaille insupportable d'un monde qu'elle entend dominer et gérer à son seul profit. Non mais merde quoi !
4 mars 2025 ____________________________________________________

2001-2100 : Le siècle du chaos
En 2001, avec les attentats du 11 septembre, et après les 20 dernières années (succédant aux 30 glorieuses) du siècle précédent, nous sommes entrés dans le siècle de la souffrance. 24 ans après, et avec la liste non exhaustive qui suit, il n'est nul besoin de remettre ce jugement en question :
- Emergence d'Al-Qaida, avec Bin Laden et ses attentats meurtriers.
- Invasion américaine de l'Afghanistan, puis de l'Irak.
- Crise financière et économique mondiale.
- Révolte des pays arabe (Tunisie, Libye, Egypte, Yémen, Syrie), débouchant sur le chaos plutôt que la démocratie.
- Avènement de Daesh, avec ses nombreuses tueries de masse, notamment en Europe.
- Emergence de politicien(ne)s nationaux issus d'un populisme et d'une extrême-droite parfois plus très éloigné du fascisme.
- Crise migratoire majeure vers l'Europe, venue des Pays du Sud.
- Annexion de la Crimée par la Russie.
- Aux Etats-Unis, élection d'un président républicain milliardaire, mytho, mégalo, manipulateur, raciste, suprémaciste blanc, misogyne, et responsable de l'attaque du Capitole par ses fans en fin de mandat.
- Réchauffement climatique, incendies et inondations gigantesques et toujours plus fréquentes. Covid-19, virus chinetoque, pour une pandémie planétaire, longue et ravageuse en vies humaines.
- En Afghanistan, 20 ans de guerre et échec total à faire triompher la démocratie. Les Etats- Unis lâchent l'affaire : ils décident donc de ne plus être les gendarmes du monde.
- La Russie de Poutine entre en guerre contre l'Ukraine.
- Conflit Israël-Bande de Gaza : près de 50'000 civils tués, très majoritairement des femmes et des enfants.
- Le minable ricain à la tignasse délavée est réélu pour un second mandat, et pour reprendre son rêve d'une Amérique toute-puissante, de plus vraisemblablement sans l'OTAN.
J'en oublie sans doute, mais cette liste suffit à se rendre compte que ce quart de siècle a été calamiteux, peut-être comme jamais au cours des siècles précédents. Que nous réservent les dix prochaines années ? Rien de bon, j'en suis sûr. Le premier tiers du siècle précédent a débouché sur l'émergence du nazisme, sa domination sur l'Europe, une Seconde Guerre mondiale ayant généré 55'000'000 de victimes. Celles et ceux qui prétendent que l'histoire ne se répète pas sont de dangereux rêveurs : le genre humain n'a montré qu'une partie infime de son réel potentiel destructeur ; si rien ne change dans les 10-15 prochaines années, le 21ème siècle sera celui de sa totale révélation…
Le 18 février 2025, sans l'Ukraine débutaient à Riyad des pourparlers entre Russes et Américains, afin des régler le conflit russo-ukrainien. Le 17, pour marquer son mécontentement que l'Europe n'ait pas été invitée, Macron convoquait les dirigeants des principales puissances de l'Union à se réunir chez lui afin de discuter de l'attitude à adopter.
Moins de dix parmi vingt-sept nations, vingt-sept identités différentes. Toutes officiellement unies fraternellement. Pour le meilleur et pour le rire. Les riches pour le devenir davantage, les pauvres pour profiter des subventions. La paix règne sur l’Europe depuis 80 ans. Pour beaucoup, elle est due à cette "union sacrée". Si les Yankees ont réussi la leur, pourquoi pas nous ? Espoir né de la croissance et du bien-être des années 50-60. Belle idée. 70 ans plus tard, triste gâchis. La vieille Europe paie le prix de son âge. Et de son histoire, jalonnée de conflits, d'abominables colonisations et d'un intolérable esclavagisme. Nous voici revenus dans les années 30. Noyés dans la même crise. L’extrême-droite, la droite populiste, partout sur le continent gagne du terrain. Le racisme, l’intolérance, la peur et la haine de l’autre émergent de la morosité ambiante. Ne manque plus qu’un ou des leaders charismatiques pour basculer dans l’horreur. Celui qui a dit que l’histoire ne se répète jamais est un connard absolu ! Elle ne fait que ça. Et depuis toujours…
Jadis on construisait des barricades, aujourd’hui des murs. Ou des clôtures de barbelés. Les frontières, gommées par l’Union, sont réinventées et solidement marquées sur le sol de certains. Israël, fustigé pour ça, sert de modèle à ceux qui veulent se protéger. Mais de qui donc ? De ceux qui, victimes de la guerre, suite logique d’un "Printemps arabe" loué par l’Occident, sont prêts à tout pour vivre et protéger leurs enfants. Alors on s’apitoie sur l’image insoutenable du corps noyé d’un petit garçon, échoué durant l'été 2015 sur une plage de Turquie. Quelques beaux gestes de solidarité apparaissent, très vitre contrés par une réalité conjoncturelle faite d’égoïsme et de petit confort personnel. L’Europe n’est pas, l’Europe n’est plus une terre d’accueil. L’Europe n’a plus grand grand-chose de fraternel. L’Europe n’est plus qu’un gros machin difforme, un crapaud qui veut gonfler pour, économiquement, surpasser le bœuf amerloque.
Aujourd'hui, après la réélection de celui qui a poussé ses fans à marcher sur le Capitole il y a quatre ans, et qui menace sérieusement de couper les vivres à l'OTAN, navrante est l’attitude de cette Europe soi-disant unie. Elle baigne dans la passivité et attend incroyablement que les choses se passent. Il est grand temps, comme le préconise Macron (dont je déteste sa politique nationale, mais très lucide dans ce qui suit), que les 27 disent adieu à cette Organisation du Traité de l'Atlantique-Nord, vieille de 80 piges, et se bougent le cul dans la mise sur pied d’une défense militaire commune digne de ce nom. Parce que si l’illuminé de la Maison-plus-trop-Blanche venait à mettre sa menace à exécution, c’est l'Europe tout entière qui s'en trouverait bouleversée. Sans l'appui de l'OTAN, Poutine aurait beau jeu, après un possible cessez-le-feu en Ukraine, de se jeter sur les Pays baltes, puis sur la Pologne, voire la Finlande, et sur d'autres anciens Etats de l'Union soviétique. Je ne pense pas qu'il toucherait aux autres pays européens (fort de deux puissances nucléaires), son rêve étant de rétablir ce Rideau de Fer qu'il a défendu bec et ongles depuis son allégeance au KGB dans les années 70 et 80.
Dans ce siècle-ci je ne vivrai plus très longtemps, et je ne crains plus grand-chose en qui me concerne. Mais il n'en va pas de même pour ma descendance, pour mes filles, mes petites-filles et leurs familles.
Le destin fasse que je me trompe…
21 février 2025 _______________________________________________

Prostitution politique
15 février 2025. Les médias commentent le discours très controversé de J.D. Vance, vice-président des États-Unis, prononcé la veille à la "Conférence de Munich sur la Sécurité". La marionnette téléguidée de Trump s'en est prise violemment à l'Europe, prétendant y constater un dangereux recul de la liberté d'expression. "Pour l'Europe, la menace qui m'inquiète le plus n'est pas la Russie, ni la Chine. Ce qui m'inquiète, c'est la menace de l'intérieur, le recul de l'Europe par rapport à certaines de ses valeurs les plus fondamentales".
Pour justifier son propos, J.D. Vance a évoqué l'annulation du premier tour de la présidentielle en Roumanie par la Cour constitutionnelle, la condamnation d'un activiste chrétien ayant brûlé un coran en Suède, des descentes de police contre des citoyens soupçonnés de commentaires misogynes en Allemagne et une amende visant un ancien militaire s'opposant à l'avortement en Grande-Bretagne, etc...
Pour une grande partie des dirigeants européens (pas encore majoritairement d'extrême-droite, mais ça ne saurait plus trop tarder), ce discours constitue une gifle monumentale, une ingérence inadmissible d'un mec encore inconnu il y moins d'un an.
Autre son de cloche (ou de toupin) en Suisse. La présidente Keller-Sutter, bourgeoise du PLR (pléonasme), cette diatribe est somme-toute assez agréable à entendre, parce que, prétend-elle, elle va dans le sens d'une démocratie telle qu'elle la conçoit, et conforme à la politique majoritairement pratiquée en Suisse.
Pourquoi se mettre ainsi à dos les mécontents européens ? Parce que cela fait partie de son ADN droitiste, née il y a 177 ans avec la Suisse "moderne". Et à l'heure où beaucoup d'industriels font dans leur froc devant des droits de douanes excessivement majorés promis, par le colosse à la tignasse délavée d'outre-Atlantique, à presque tous les pays du monde, la Suisse, ou plutôt ses gouvernants de droite, sont des putes offertes aux plus gavés de thunes. En voici quelques autres exemples.
Matinée du mercredi 9 novembre 2016. Maintenant, très peu de doutes demeurent : Donald Trump, le blond mégalo, misogyne, raciste, suprémaciste blanc et républicain va être déclaré vainqueur de l'élection présidentielle américaine. Les sites web de l’info commentent l’événement. Sur celui de la RTS (Radio-télévision suisse), dès les premières heures de la matinée et alors qu’aucun résultat officiel n’est encore publié, un court article retient mon attention. Le Conseiller fédéral et ministre suisse des Affaires étrangères Didier Burkhalter, membre du parti libéral-radical déclare :
- "La Suisse va s'adapter sans trop de problème à la politique de Donald Trump. La Suisse ne change pas, finalement, elle s'adapte. Et c'est ce qui fait sa force..."
En lisant cela, je ne peux m’empêcher de hocher la tête (de droite à gauche). L'histoire est un éternel recommencement et, pour beaucoup, apprendre des erreurs passées demeure un vœu pieux. En d’autres termes, avant de s’exprimer, certains devraient vraiment réfléchir à la portée de leurs déclarations. Certains dont le ministre en question fait partie, lui qui ce matin-là aurait mieux fait de la boucler…
Car le 25 juin 1940, trois jours après la signature de l’armistice entre l’Allemagne et la France, le ministre des Affaires étrangères et président de la Confédération suisse, Marcel Pilet-Golaz, prononce un discours radiodiffusé au cours duquel il surprend un grand nombre d’auditeurs, en attente d’un appel à la résistance, par des propos n’allant pas vraiment dans ce sens. En effet, ce Vaudois du même âge que le chancelier du Reich, portant coiffure et moustache similaires à celles d’Adolf Hitler, invite ses compatriotes à "s’adapter à cette Europe nouvelle, à faire entière confiance au Conseil fédéral, et à voir en lui un guide (traduit dans la version en langue allemande par Führer) sûr et dévoué, mais qui ne pourra pas toujours expliquer et justifier ses décisions". Pour lui, il ne fait ainsi guère de doute que la guerre va rapidement se terminer (les deux tiers des 450'000 soldats suisses mobilisés seront d’ailleurs rapidement renvoyés chez eux), et que dans cette "Europe nouvelle", la Suisse, reconnaissant déjà le futur leadership nazi, reprendra rapidement sa place, gage d’une stabilité économique et d’échanges commerciaux avec les uns et les autres(1) devant lui permettre de garder largement la tête hors de l’eau…
Et puis, cinq ans plus tôt, en 1935 donc, lorsque l'Italie fasciste envahit l'Éthiopie, la Suisse sera le premier pays européen à reconnaître la légitimité de cet acte barbare. Dans le but évident de ne pas fâcher l'un de ses principaux partenaires commerciaux.
Je continue. Le 1er janvier 2000, devant l’entrée nord du tunnel ferroviaire transalpin du Lötschberg, symbole d’ouverture, Adolf Ogi, UDC et nouveau président de la Confédération, présente ses vœux au peuple d’Helvétie. Afin de marquer le basculement de siècle, il rappelle que le 20ème a beaucoup souri à un pays ayant réussi à se préserver de deux guerres mondiales. Son laïus est évidemment hautement patriotique, et il ne manque pas de rappeler que "nous devons tous beaucoup aux trois générations (pourquoi 3, un siècle c'est 4 générations) qui, par leur courage, leur volonté et leurs compétences ont ainsi mené la nation à ce qu’elle est devenue au moment d’en finir avec ce siècle". A aucun instant le président n’évoque les deux tremblements de terre ayant entaché comme jamais les cinq dernières années de notre histoire : rien sur l’affaire des fonds juifs en déshérence (qualifiés de "peanuts" par le PDG de l'UBS), pas un seul mot sur l’enquête (en cours à ce moment-là) concernant l’attitude hautement condamnable du pays durant la Seconde Guerre mondiale(2) . Pour Ogi, tout va bien ! Et, termine-t-il, "il convient de poursuivre ainsi, avec le même courage, la même volonté, avec la même solidarité unissant tous les citoyens de ce pays"…
Commerce, profit, pognon, leitmotiv d'une nation sur laquelle règne, sans partage, la droite depuis 1848 ! Et, hélas, dans une Europe qui glisse dangereusement vers l'extrême de ce courant, on n'est pas près d'en voir le début de la fin. Rösti, le conseiller fédéral UDC s'étant prononcé pour Trump lors de l'élection de novembre dernier, et afin de disposer d'encore plus de poids, je suis persuadé que son parti et le PLR vont finir par fusionner un jour...
Citations célèbres, mais peu connues des Suisses :
"Point d’argent, point de Suisse" (Racine),
"Si vous voyez un banquier suisse sauter d'une fenêtre, suivez-le, car il y a sûrement de l'argent à gagner" (Voltaire).
"Neutres dans les grandes révolutions des Etats qui les environnaient, les Suisses s'enrichirent des malheurs d'autrui et fondèrent une banque sur les calamités humaines" (Chateaubriand).
(1) En 1940 on l’ignorait encore, mais cinq ans plus tard on avait compris que les uns étaient allemands, les autres italiens.
(2) Pour exemples : 84% des exportations d'armes destinées à l'Allemagne et à l'Italie. Entre 1939 et 1945, la valeur des réserves d’or (principalement d'origine nazie) détenues par la BNS a doublé, passant de 2,37 à 4,67 milliards de francs suisses.
16 février 2025 __________________________________________________


21 janvier 2025 ________________________________________
Une Armé d'opérette !
Les drôles de drones, achetés par l'armée suisse à Israël il y a 10 ans, ne fonctionnent toujours pas. Censés être mis en service en 2019, ces merdes demeurent rivées au plancher des vaches. Il semble que le problème vienne des GPS, et plus précisément du système d'évitement des obstacles en vol. En temps de guerre, ces machins devraient livrer des informations. Hors de ce contexte, ils sont destinés à surveiller la migration aux frontières de notre cher pays. Aber das geht nicht !
Kopfertami ! s'est exclamée la Ministre Amherd alors, aussi fine connaisseuse de ce qu'est l'armée et son matériel que je le suis dans la fabrication artisanale d'un soufflé au fromage. La SRF (TV alémanique) a déniché une info de la Délégation des finances adressée, il y a quelques jours, à la conseillère fédérale citée plus haut. Le document l'a sortie de sa torpeur légendaire, en lui révélant le problème de non-fonctionnement du système d'évitement des obstacles en vol. Les Hermes 900 HFE (Hors Fonctionnement Evident) sont censés remplacer les anciens Ranger ADS 95, kaput dès 2019. Conséquence de cette tare : les drones pourraient, par exemple, percuter des oiseaux, des parapentistes, voire même le tout nouveau Global 7500 d'un toujours plus risible Conseil fédéral.
La faute incombe au fabricant, mais aussi à l'armée suisse, "sans doute trop crédule sur le fait que tout se passerait bien". C'est ce qu'a lâché Urs Loher, patron d'Armasuisse, dans un étonnant et très rare moment de lucidité. "S'il n'est pas possible de régler le bug, alors les drones auront besoin d'un véhicule d'accompagnement dans l'espace aérien non-contrôlé", explique le gugusse. C'est-à-dire que le drone devra être assisté par un hélicoptère ou un avion.
On croit rêver !... Déjà que ces catastrophes ambulantes de F-35 sont susceptibles de ne pas être livrées (possible embargo ordonné par Trump), voilà-t-y pas que les 300 millions de CHF engagés dans l'achat des drones risquent de passer à la trappe. La Suisse en a commandé six exemplaires. Elle n'en a reçu que quatre. Alors qu'ils devaient être pleinement opérationnels en 2019, ils ne le seront probablement, si tout va bien, pas avant 2029.
Une ridicule petite armée d'opérette, que je vous dis !
7 janvier 2025 ___________________________________________________

CHI de Genève
11 décembre 2024, 1ère des 5 journées du 63ème Concours hippique international (CHI) de Genève, qui fait partie de cinq épreuves annuelles dites du "Grand-Chelem" (les plus prestigieuses, mieux notées et dotées en prix). Dans la grande halle de Palexpo, un paddock a été aménagé, le plus grand de tous les terrains couverts dédiés à ce sport consacré au cheval-roi. Ce mercredi est, comme c'est la coutume, consacré aux épreuves nationales. Il y en a cinq inscrites au programme, sur des hauteurs d'obstacles de 115, 125 et 135 cm. Ma fille Céline est engagée dans les deux dernières, montant des juments allemandes de de 8 et 9 ans, Pepper d'Elle et Sinfonie VI.
Comportant 86 partant(e)s, l'épreuve des 125 est divisée en deux parties, et Céline monte dans la seconde. Parcours magnifique, sans faute et rapide, elle remporte la victoire avec Pepper, effectuant de surcroit le meilleur temps des deux manches. Elle est sans faute également avec Sinfonie, mais ménage sa monture en prévision de l'épreuve suivante. Pour celle-ci, (une 135 donc) et avec cette jument-là, elle effectue un joli parcours, mais hélas sanctionné par une barre au sol. Avec Pepper, et partant juste avant la fin de l'épreuve, elle termine avec deux secondes d'avances sur le meilleur temps. Malheureusement, sur le tout dernier obstacle la jument touche une barre, qui tombe devant mes yeux effarés, qui voyaient déjà la seconde victoire en poche. Comme quoi, rien n'est jamais joué, etc… etc…
Mais finalement, la journée fut très belle, d'autant plus que j'ai assuré mon rôle de baby-sitter au service de ma petite-fille, comme ce fut le cas à 16 reprises au cours de la saison qui vient de s'achever. Comme c'est le cas pour Charly, mon gendre, mari de Céline et excellent cavalier, ma fille a accompli une très belle saison, entamée en juillet seulement pour cause de grossesse et accouchement. Dans les trois concours internationaux, (Dielsdorf, Chevenez et Genève) auxquels elle a participé, elle a terminé six fois dans les six premier(e)s (deux victoires, deux 3èmes, une 4ème et une 6ème places).
Tout cela avec trois juments (Gigi II, une Hollandaise de 13 ans, est la dernière), mises à sa disposition par D.G., la gentille et généreuse propriétaire de ces attachantes et valeureuses montures.
14 décembre 2024 ________________________________________________

Parcours victorieux et tour d'honneur. Dans ce dernier la couverture est destinée à la monture gagante de l'épreuve. Ici il y en a deux, car la remise des prix a été effectuée sur le calssement des deux épreuves (de 125 cm).


L'avenir du F-35 en Suisse
Trump, conseillé par le boss du réseau social X et de SpaceX elon Musk, s’est montré sans pitié pour cette grosse daube de F-35 amerloque, le prochain avion de combat de l'armée suisse. Si je n'apprécie pas du tout ces deux personnages, je me dois de considérer qu'ils ont, sur ce point-là, entièrement raison. L’avion furtif est hors de prix, mal pensé, peu efficace, pas apte du tout à mener les guerres du futur. Voici de quoi ajouter de l'eau à leur moulin (et au mien aussi) :
F-35 : avion de chasse high-tech ou catastrophe de 1'500 milliards de dollars ?
Extrait d'un texte publié le 11 novembre 2018, sur le site www.offiziere.ch par Roger Näbig (avocat et journaliste indépendant à Berlin en se concentrant sur les conflits mondiaux, la défense, la sécurité, la politique militaire, la technologie de l'armement et le droit international) :
Une faiblesse majeure du projet F-35 est le "Système d'information logistique autonome" (ALIS), qui reste la propriété du fabricant Lockheed Martin et est exploité par celui-ci dans le monde entier. ALIS est un système informatique complexe composé de 65 programmes individuels, avec 16 millions de lignes de code qui collectent et analyse en permanence les données des avions. Il est utilisé, entre autres, pour la planification des ressources, les analyses de menaces, les diagnostics de maintenance et la planification, ainsi que pour la commande de pièces de rechange. Tous les F-35, y compris ceux des pays partenaires ou acheteurs en dehors des États-Unis, doivent mettre à jour leurs fichiers de mission et leurs profils ALIS, ceci avant et après chaque vol. À cette fin, les données de chaque F-35 sont téléchargées, puis elles sont d'abord envoyées électroniquement au mainframe ALIS à Fort Worth, Texas, qui les transfère à Lockheed Martin. À partir de là, les données mises à jour sur l'ordinateur central seront transférées vers tous les F-35, même à l'étranger. Si la connexion Internet des États-Unis vers l'Europe, par exemple, est interrompue par des cyberattaques sur des nœuds de réseau ou un sabotage des câbles sous-marins, les F-35 coupés d'ALIS resteront au sol jusqu'à nouvel ordre (Ref. : Giovanni de Briganti, "US Software Stranglehold Threatens F-35 Foreign Operations", Defense-Aerospace.com, 11/04/2015). La transmission de données par satellite est difficilement possible en raison des besoins élevés en volume de données d'un seul escadron de F-35, comme l'ont démontré les tests à bord du porte-avions USS George Washington en août 2016. Il a fallu deux jours entiers, en raison (entre autres) du silence radio tactique, de la bande passante limitée et des mauvaises connexions satellite, pour envoyer un fichier ALIS de 200 Mo…
A l'heure où Trump remet en cause l'OTAN sous sa forme actuelle, le fait d'avoir commandé cette casserole pour défendre le montagneux pays qui est le nôtre, le Conseil fédéral, la cheffe du département militaire (et actuelle présidente de confédération), parfaitement incompétente en la matière, ne se sont pas tiré une balle dans le pied, mais un obus de 75 mm ! Avec ce qu'il se passe aux portes de l'UE, et le futur désintérêt de la guerre en Ukraine du gougnafier alors en poste à la Maison Blanche, il est temps de prendre conscience qu'une défense européenne (continent dans son ensemble) deviendra très vite, si elle ne l'est pas encore, une nécessité absolue. Donc aux chiottes le F-35, et reconcentration sur un appareil européen (le Rafale français est pour moi le meilleur).
2 décembre 2024 _________________________________________________
Le crépuscule de l'humanité
Le 20 janvier prochain, au début donc de la fin du premier quart du 21ème siècle. La gueule enfarinée, tignasse javélisée et cravate rouge lui servant accessoirement de cache-sexe, un colosse débordant de prétention, de suffisance, hautain autant que ridicule, vulgaire, misogyne, xénophophe, raciste, climatosceptique et suprémaciste blanc, prête serment de fidélité à la Constitution des États-Unis. Le 47ème président du pays prend le pouvoir. Alors que des dizaines d'admirateurs du gugusse croupissent justement en prison pour avoir suivi ses encouragements à "prendre" le Capitole, symbole suprême de la démocratie amerloque, le 6 janvier 2021, le responsable de cette ignominie, juridiquement épargné grâce à sa colossale fortune, prend les commandes de la plus puissante nation du monde. Derrière lui, 80 millions d'électeurs pour qui la justice, l'équité et la probité ont perdu tous leurs sens. Ils font la fête et célèbrent ce qui se résume à l’une des plus grandes insanités de 248 années d'existence du pays.
En Europe, mon continent, la majorité des dirigeants félicitent l'olibrius pour son élection, et prétendent se réjouir de la bonne collaboration qu'ils entretiendront avec lui et toute sa clique de lèche-bottes, au cours de ces quatre prochaines années. On croit rêver... Mais non, on ne rêve pas ! On en est là. Le bla-bla, la poudre aux yeux, les promesses en l'air, sont maintenant des critères qui plaisent. Tout comme le mépris de l'autre, les insultes, les mensonges racoleurs, le machisme, la privation de liberté sexuelle, et du droit pour les femmes de disposer de leurs corps comme elles l'entendent. Le conservatisme a encore de belles années devant lui. Et Dieu est toujours de son côté. Dans une Europe aussi unie que le pouce et l'auriculaire d'une main, plusieurs pays ont pris le pli. L'extrême-droite est en progression partout ou presque. Et les chefs de ces partis sont tous heureux que le futur grand dépendeur d'andouilles d'une maison plus très blanche reprenne le pouvoir. Les années 30 et 40 n'ont servi à rien, absolument à rien du tout.
Les États-Unis ne sont plus la plus grande démocratie de la planète, mais une simple République bananière. Même Robert Kennedy Jr, le fils du démocrate (assassiné à Los Angeles en juin 1968) qui aurait pu devenir le plus Grand Président de son pays, a retourné sa veste, et lèche désormais le cul de son nouveau maître. Pauvre Bobby, qui doit se tourner et se retourner encore dans sa tombe. Entre 1979 et 1990, je me suis rendu huit fois aux États-Unis. J'ai parcouru le pays de long en large, de haut en bas et en travers. Et j'ai adoré. Le 11 septembre 2001, les attaques de Al-Qaïda sur le pays m'ont bouleversé et révolté. Après réflexion, et les deux mandats de Georges W. Bush à la tête de l'État, ma fascination pour ce peuple a fondu comme neige au soleil. Et, en 2020, à la fin du premier règne de Trump, il n'en restait plus rien. Voir ce mec élu pour un second mandat, signifie pour moi la fin de l'empire américain, gangréné de l'intérieur par des républicains en plein délire.
Après moins de 50 mois de défilement, les années 2020 sont déjà devenues les pires du siècle. La guerre a repris en Europe (Ukraine), le Proche-Orient est en feu. Chine, Russie, Corée du Nord, Iran, Afghanistan mènent le bal du totalitarisme ; dans sa juste guerre contre le Hamas et le Hezbollah, un gouvernement israélien en totale dérive a tué plus 50'000 innocents pour la seule bande de Gaza, des femmes et des enfants à 70 %. Et plus grand-monde ne s’en émeut. Le taré du Kremlin menace de puiser dans son arsenal nucléaire pour se défendre contre un Occident qu’il ne peut plus voir en peinture. Sous sa coiffure à la Himmler, Kim Jong-un le soutient et roule les mécaniques, fort d’être le petit qui fout la trouille aux tellement plus grands que lui. Quant à l'empereur pékinois, génocidaire des Ouïghours (entre autres), il est déjà calé dans ses starting-blocks, prêt à envahir Taïwan, quel qu'en soit le prix.
Bref, le bullshit et la chienlit se répandent sur le monde comme le brouillard au-dessus des plaines marécageuses. Et avec sa soif de copier tout ce qui provient de yankees, et la mentalité quasi suicidaire qui règne de plus en plus chez l’humain, on n’est pas près de revoir la lumière. Les sombres augures gagnent du terrain partout sur cette planète, qui n'a rien fait pour mériter ça, si ce n'est d'avoir créé le genre soi-disant le plus évolué de tous les animaux qui la peuplent. Que l'on soit à l'heure d'hiver ou d'été, le crépuscule de l'humanité a déjà commencé.
8 novembre 2024 _________________________________________________
Mon "coming-out" (mais pas celui que vous croyez)
Le 12 septembre 2023, rentrant d'un séjour en Pologne, destiné à marquer le 80ème anniversaire d'Ania, l'héroïne de mon roman, sur mon autoradio je prends connaissance des résultats d'une enquête menée par l'université de Zürich concernant les abus sexuels de l'Eglise catholique (principalement sur des enfants) commis de 1950 à 2022. 1'001 cas sont ainsi répertoriés, tous à la connaissance du clergé, qui ne les a bien entendu jamais rendus publics. Cette nouvelle m'inspire deux sentiments : super que ces choses-là éclatent au grand jour, mais j'estime le nombre ridiculement bas. Une pointe d'un iceberg au moins dix ou vingt fois plus volumineux dans la réalité. Dès lors, des appels dans la presse sont lancés en direction de celles et ceux qui ont subi ce genre de persécution, de traumatisme impossible à oublier. En Suisse romande, la CECAR (Commission Ecoute-Conciliation-Arbitrage-Réparation), créé il y a cinq ans, se met à la disposition des abusé(e)s, en les encourageant à témoigner. Ce que, après une longue réflexion, j'ai consenti à faire, d'abord au moyen d'un courrier, il y a une vingtaine de jours. Puis, le 18 décembre, j'ai été reçu par deux personnes de la CECAR, une psychologue et un avocat, pour un entretien dans leurs locaux de Pully, et une écoute de leur part concernant mes attentes, à la suite de l'abus dont j'ai été victime, dans la sacristie de l'église catholique de mon village natal, Courchavon (JU), il y a maintenant 60 ans. Des abus commis non pas par le prêtre en charge de la paroisse (absolument correct), mais par celui qui assurait l'intérim durant ses vacances.
Donc, hier 22 décembre 2023, durant une heure, je me suis livré oralement à ces révélations que j'avais, pour la seule et unique fois et par le même moyen, faites à mes parents il y a une vingtaine d'années. Exercice extrêmement pénible, car rien de ce que j'ai subi n'a été effacé de ma mémoire. L'écoute et l'aide (aux moments les plus pénibles) de mes interlocuteur(trice) a été remarquable. Mais même avec cela, au bout de 60 minutes, j'étais exténué, comme jamais je ne l'aurais imaginé. La tension, ravivée par l'effort douloureux de me replonger dans cette semaine de l'été 1963, où un curé abusait de la crédulité du gosse de 9 ans que j'étais, m'a donc fortement secoué. Mais je ne regrette rien. Parce qu'il fallait que je le fasse. Comme tous ceux et toutes celles qui ont subi ce traumatisme devraient le faire. La prescription de tels actes est une infamie très largement répandue dans le monde, elle est absolument injuste et la preuve que ceux qui n'ont jamais été touchés par ce phénomène ne peuvent estimer les ravages qu'il peut causer durant toute une vie : pas de prescription au souvenir dans ce domaine. Quant au droit canonique, censé se substituer au droit civil, nul ne peut être juge et partie dans quelque affaire que ce soit !
La suite à espérer pour ma part, et que j'ai demandée à la CECAR, consiste à rechercher l'auteur des faits et, le cas échéant, à tenter de savoir s'il était connu pour avoir agi de la sorte sur d'autres enfants. Mais hélas, mission hasardeuse ayant peu de chances d'aboutir, parce qu'aujourd'hui ce pervers doit être décédé, et ceux qui ont peut-être su le sont sans doute aussi...
23 décembre 2023
Suite de l'article
Les démarches de la CECAR pour tenter de retrouver l'auteur de l'abus sexuel subi en 1963 ont donné les résultats suivants. Si aucun auteur possible n'a pu être trouvé, un cas similaire au mien a été porté à la connaissance de l'Eglise (Evêché de Bâle, dont la paroisse de Courchavon faisait partie) en 2020 : un homme agressé sexuellement à la même époque (alors qu'il était enfant) par un prêtre de la paroisse dont provenait sans doute celui qui, remplaçant l'abbé titulaire en congé, a commis le même genre de choses sur ma personne. Le présumé coupable, dont le nom est donc connu, est décédé en 2009. La suite du travail de la CECAR consiste à tenter de mettre la main sur une ou des photos de ce curé (ou d'autres si ce dernier n'est pas mon agresseur) me permettant de l'identifier, ou du moins de tenter de le faire, car même 60 ans plus tard, je garde un souvenir assez concret de sa physionomie.
Affaire encore à suivre et, d'ores et déjà, j'adresse un immense merci à la Commission Ecoute-Conciliation-Arbitrage-Réparation pour le remarquable travail accompli.
29 avril 2024
Suite de l’article
Au début du mois d'août, la CECAR m'a communiqué une dizaine de photographies de curés pouvant me permettre d'identifier, ou du moins de tenter de le faire, le pédophile à soutane ayant commis l'attentat d'ordre sexuel sur ma personne, durant l'été 1963. Trois d'entre-elles m'ont interpellé, mais aucune ne représentait un curé susceptible d'être l'homme recherché. La photo de celui qui a été mis en cause en 2020 figurait dans la liste, mais elle ne correspond pas à ce que j'ai gardé en mémoire de la physionomie de mon agresseur. Peut-être parce qu'elle représentait un homme beaucoup plus âgé (sans doute ayant largement dépassé la soixantaine) alors qu'il avait 39 ans en 1963.
Pour moi l'enquête est terminée. Je me dois d'ajouter que le diocèse de Bâle m'a financièrement dédommagé, alors que je n'avais rien demandé. Alors pourquoi l'avoir fait ? N'importe qui peut dénoncer de tels faits, même certaines personnes qui n'ont rien subi et qui sont juste attirés par l'appât du gain. Alors je pense que le diocèse a trouvé ma plainte recevable parce que mon histoire est plausible. Et, pourquoi pas, peut-être qu'il la connaissait, ou était au courant de faits avérés au sein de la paroisse de laquelle provenait le prédateur ayant agi ainsi. C'est là la seule raison de me sentir légèrement, très légèrement réconforté. Merci encore une fois à la Commission Ecoute-Conciliation-Arbitrage-Réparation d'être à l'origine d'un dénouement que je n'espérais pas, plus de 60 ans après le traumatisme subi.
24 septembre 2024
Suite de l’article
Un nouveau courrier de la CECAR m’a été envoyé, lequel présente une photographie supplémentaire d’un prêtre ayant été en poste dans la paroisse dans les années soixante. Il est précisé qu’aucune accusation n’a été portée contre lui quant à la déviance qui m’occupe. Une notion importante est la date de prise des photos qui m’ont été présentées, qui ne figure sur aucune d’entre-elles. L’une ou l’autre montraient des hommes âgés, et donc impossible à identifier, puisque dans mon souvenir, mon agresseur devait avoir autour de 35 40 ans. Je pense donc que, pour moi, l’affaire est close, et que je ne connaitrai sans doute jamais le nom de mon agresseur qui, de toute façon, doit être mort depuis plusieurs années. C’est frustrant, mais peut-être que si j’avais parlé plus tôt…
12 octobre 2024
Suite (et sans doute fin) de l’article
Un ultime courrier m'est parvenu il y a deux jours, lequel me présente deux nouvelles photographies de prêtres ayant officié dans la région de Courchavon. Une seule présente un homme morphologiquement proche de l'image du coupable que je garde en mémoire : la coiffure et le visage semblent correspondre. Mais aucune information ne permet d'affirmer que cet homme a un jour été présent dans la paroisse de mon village d'origine (il officiait au Collège Saint-Charles de Porrentruy).
Une fois encore, mille remerciements à la CECAR, pour son écoute et tout le travail qu'elle a entrepris.
27 mars 2025 ____________________________________________________


En voilà une idée qu'elle est bonne !
L'idée n'est pas nouvelle, puisque déjà expérimentée en Suisse, la dernière fois en 1991. A l'heure où la paix mondiale est menacée de toutes parts, le pays se doit d'assurer ses arrières. Donc, l'armée pourpre à croix blême va tester le moyen de suppléer aux terrains d'aviation militaire, éventuellement détruits par l'envahisseur. Pour ça, il faut tester l'utilité (ou non) des autoroutes. Ach ! Gut gedenkt ! En Helvétie, trois aérodromes militaires subsistent en 2024 : Payerne (VD), Meiringen (BE) et Emmen (LU). Deux autres, Sion (VS) et Dübendorf (ZH), sont susceptibles d'être réactivés en cas de fortes menaces de conflit.
Ce qu'il convient de savoir, avant tout, c'est la distance séparant ces aérodromes de la frontière nationale la plus proche. Payerne est à 27 km de la France, Meiringen à 37 km de l'Italie, Emmen à 54 km de l'Allemagne, Sion à 34 km de l'Italie, Dübendorf à 24 km de l'Allemagne (et à 68 km de l'Autriche). En cas d'attaque aérienne déboulant forcément de l'espace aérien (violé ou non) de l'un de ces pays (j'occulte volontairement le Liechtenstein), il faudra aux avions volant à 1'000 km/h (soit environ 16 kilomètres parcourus en 60 secondes), moins de 2 minutes pour bombarder Payerne, 2 mn 25 pour atteindre Meiringen, 3 mn et demie pour Emmen, 2 mn 20 pour Sion, et 1 mn et demie pour ce qui est de Dübendorf. Autant dire que les F/A 18 (ou futurs F-35) n'auront même pas le temps de prendre l'air où que ce soit pour défendre la Patrie (debout tout le monde-hymne national-main sur le cœur-hissé des couleurs).
Donc tous les aéroports ratiboisés, et si par bonheur des uns et malheur des autres, la flotte de défense de l'espace aérien n'est pas entièrement détruite, les avions restants seront censés utiliser les autoroutes pour décoller et (s'ils ont la chance de revenir) pour atterrir. Chez nous, tous les aérodromes militaires ont une autoroute très proche, comportant une ligne droite d'au moins 2, 5 km de longueur. C'est le cas à Meiringen (A8), Emmen (A14), Sion (A9), Dübendorf (A15). Pour l'exercice du mois de juin prochain, c'est donc la ligne droite de l'A1, longue de 3,2 km et située entre Avenches et Payerne qui sera utilisée. Mais...
Parce qu'il y a un mais, et il est de taille. Cette ligne droite est située à 800 mètres à vols d'oiseaux (lesquels auront complètement disparus peu de temps après l'arrivée de cette daube de F-35, insupportablement bruyante) de la piste de l'aérodrome vaudois. Nos agresseurs, n'ayant à coup sûr pas moins de compétences que les "fins stratèges" de la Schweizer-luftwaffe, dirigés par la colonelle décisionnaire EMG (Etat-major général) Amherd (laquelle ignore même si les moteurs à pistons des FA18 actuels fonctionnent au gasoil ou au sans plomb 95), ils auront bien entendu pris connaissance de cette réalité d'une extrême importance. Et qui donc, en attaquant l'aérodrome, l'incluront dans leur plan d'assaut. Résultat : Aérodrome et autoroute proche rasés, niqués, poutzés propre en ordre. Punkt schluss, circulen-sie, y'a plus nichts à r'luquer...
11 février 2024 ___________________________________________________

Un coup de fil, c'est si facile (quoique...)
Hier, le président ukrainien Wolodymyr Zelensky appelle par téléphone Viola Amherd, présidente de la Suisse. Voici le compte-rendu de cette conversation, qui s'est tenue en anglais (traduction instantanée Google).
Dans son salon particulier, la présidente est entre les mains de Gertrud Hartmannswillerkopf, sa coiffeuse, qui est en train de lui arranger le brushing. La sonnerie du téléphone rouge et blanc (ligne directe et cryptée) se met alors à résonner. Un linge enroulé autour de sa tête, madame décroche.
- Palais fédéral de Bern, Viola Amherd, présidente de la Confédération helvétique, 13 heures 40, que puis-je faire pour vous ?
- Bonjour madame la présidente, c'est Wolodymyr Zelensky, président de l'Ukraine, qui vous appelle.
- Bonjour monsieur Lezensky, comment allez-vous bien ?
- Zelensky, madame, pas Lezensky…
- Oh schuldigung, désolée, j'avais mal compris.
- Pas grave. Madame la présidente, mon pays a un besoin urgent d'avions de combat. J'ai appris que vous alliez prochainement vous débarrasser de vos FA/18, pourriez-vous nous les vendre, ou nous les louer, voire nous les donner ; comme vous le savez, à cause de la guerre, nous n'avons pas beaucoup de moyens depuis deux ans.
- Euh… Je comprends. Mais c'est une décision que je dois prendre avec mes six collègues du Conseil fédéral. Aber il se trouve que tous, sauf un, sont aux sports d'hiver. Vous savez, il fait un temps magnifique sur nos pistes de ski. Et si ça vous tente, sachez que vous serez le bienvenu, à nos frais et si vous savez skier, dans la station de Gstaad, où nous avons pour les sept un grand manoir avec remontées mécaniques tout près.
- Hem… Je vous remercie, mais j'ai d'autres chats à fouetter en ce moment...
- Ah mais vous savez, les animaux domestiques sont bienvenus dans le manoir ; nous avons tout ce qu'il faut pour eux.
- Merci, mais non ! Et pour les avions ?
- Ah, je crois ça va être difficile. Ces flugmachinen sont au peuple et nous avons pas le droit de les vendre ou les donner sans son accord. Il faudrait organiser une élection, non, une votation pour cela. Donc ça serait long, trois ans minimum, ach !
- Je vois. Donc, pas de possibilité ?
- Hélas, j'ai bien la frousse que non… Mais attendez, j'ai à mon côté de moi monsieur Parmelin, il est mon collègue, il écoute avec le 2ème écouteur, et il veut vous parler.
- Monsieur Pamalin, vous avez dit ?
- Non. PARMELIN, Paul, Adolf, Ruedi, Mark, Emil, Ludwig, Iwan, Nestor.
- Ah ! Vous avez beaucoup de prénoms en Suisse…
- Non, c'était pour vous épeler, hi hi hi. Je vous le passe…
Verre de chasselas dans la main droite, Guy Parmelin saisit le téléphone avec la gauche. Mais comme il est droitier, il tente d'inverser ses prises. Ce faisant, il renverse son verre de blanc sur la jupe de la présidente. Fâché, il s'exclame à haute voix :
- Putain d'bordel de merde, mais quel con !
- I beg your pardon ?... (Google n'a pas traduit), demande le président.
- Excusez-moi, monsieur Skelenzy. Euh, j'ai peut-être une solution à votre problème, hips ! Je sais que l'Union soviétique a décidé de se séparer de ses vieux Sukhoï 27. Bon, ils datent de 1985, mais ils sont apparemment en bon état hips ! Si vous voulez, en tant qu'ancien chef du Département militaire fédéral, je pourrais intercéder en votre hips ! faveur auprès de Boris Eltsine. J'ai gardé de bons contacts avec lui, et hips ! il adore le chasselas, surtout celui que je produis dans mes vignes de Burships, de Bursins ! ha ha ha…
- ти ідіот, осел, хворий, божевільний !!! (Non traduit, car trop injurieux, mais en gros cela signifie "Espèce d'idiot, d'âne, de malade, de cinglé").
Et le président raccroche, ce qui met fin à la conversation. Dans le bureau de la présidente, Parmelin fulmine…
- De dieu de dieu, mais ça va l'chalet ou bien ? Hips ! Y m'a raccroché au nez, c'taguenet !
- Amherd alors ! Mais t'en fais pas Guytou, c'est pas grave. Reverse-toi un verre et sers m'en un. Les collègues ils nous attendent à Gstaad pour le week-end. On va se zahlen du bon temps. Et pis j'irai à Davos pour le WEF mardi, Zeskelny sera là et j'essaierai d'arranger les jerrycans avec lui…
- Les bidons, Violetta, les bidons, pas les jerrycans…
13 janvier 2024 __________________________________________________
Verts de rage…
Les élections fédérales (1er et 2ème tour) ont rendu leur verdict. Chacun en tirera les enseignements selon sa propre sensibilité. En ce qui me concerne, c'est surtout la raclée que les Verts se sont prise dans les dents qui m'interpelle. Depuis mon retour en Suisse (2014), j'ai toujours voté pour eux. En 2019, ils devenaient la 4ème force politique (à égalité avec le Centre) en obtenant 28 sièges au Conseil national, derrière l'UDC (53) et le PS (39). Le 22 octobre 2023, leur perte s'est chiffrée à 5 sièges (et même 6 pour les Verts libéraux). La seconde partie de leur appellation m'horripilant, j'oublie ces derniers.
Pourquoi une telle raclée ? Chacun a sa propre idée sur le sujet. Personnellement, j'y vois principalement leur soutien inconditionnel à ces gougnafiers extrémistes qui, depuis de long mois, militent en se collant les pognes sur le bitume de nos routes et autoroutes. Une attitude totalement contreproductive aux yeux des automobilistes (et pas que), qui ne sont pas tous équipés de voiture à moteur à combustion. Cette gêne a atteint son apogée cet été, avec un bouchon de près de 20 kilomètres à l'entrée nord du tunnel du Gothard. Il est indéniable qu'une telle imbécilité a été sanctionnée dans les urnes cet automne.
Le 22 octobre dernier, je n'ai voté ni pour les Verts, ni pour qui que ce soit d'autre. Le PS, que j'ai toujours soutenu avant l'émergence des Verts, m'irrite au plus haut point. Un de ses leaders affirmait il y a peu : "Il faut électrifier au plus vite tout le parc automobile du pays !" Oubliée la trouille de l'an dernier, dispensée par un Conseil fédéral (de guignols), lequel annonçait une pénurie possible dans ce domaine pour l'hiver 22-23. D'autre part, Alain Berset, conseiller fédéral depuis 2012 et démissionnaire à la fin de cette année, s'est mis en exergue par l'insignifiance de son bilan. En effet, au moment de son entrée en fonction à la tête du Département de l'Intérieur, il annonçait son principal combat : réduire (ou du moins limiter) les coûts de la santé et, surtout, de l'assurance maladie. 12 ans plus tard, et sous son règne, cette dernière a augmenté de 40 %. Le summum de l'incompétence (ou du j'm'en foutisme !)
A propos du Fribourgeois, un Vert s'est porté candidat à sa succession. Après l'élection du mois prochain, le gugusse devrait quitter la politique, ou fonder le parti PDU (Parti Des Utopistes), tant la baffe qu'il va se prendre va se révéler douloureuse…
Il est un autre sujet qui me fâche concernant les Verts : l'implantation des éoliennes dans ce foutu pays. Le parti est généralement réfractaire à tous les projets. Raison : ces hélices gâchent notre beau paysage. Laissez-moi rire. Là où elles seraient le plus efficaces en plaine, c'est dans la vallée du Rhône, constamment balayé par des vents plus ou moins forts. Si le Valais est sans doute l'un des plus beaux cantons de Suisse, c'est à ses sommets et ses vallées transversales qu'il le doit. Un jour que vous descendrez le col de la Forclaz, à la fin du trajet, jetez un œil sur le panorama qu'il offre sur la grande vallée de plaine : c'est moche, sans cesse brumeux, sans le moindre intérêt ! La présence d'éoliennes serait une solution pour agrémenter les paysages, surtout si l'on abandonne le blanc pour des couleurs plus chatoyantes. Bon, ayant été pilote d'avions à hélices, j'avoue que ce moyen de traction a toujours été celui que je préfère. Mais en Suisse, l'implantation de parcs éoliens est une calamité pour tous ceux qui veulent investir dans ce domaine. Pourtant, lorsque les glaciers auront fondu et que les barrages n'auront plus de flotte à envoyer dans leurs turbines, comment les remplacer ? Le solaire y parviendra en partie, mais les éoliennes deviendront indispensables. L'un de nos plus proches voisins l'a bien compris.
En matière de développement de l’éolien, l‘Autriche, qui est à peine deux fois plus grande que la Suisse, est bien loin devant nous : en 2022, le pays a implanté 90 éoliennes supplémentaires avec une puissance totale de 328 Mégawatts. 22 éoliennes ont été démantelées, ce qui porte la nouvelle puissance nette à 289 MW. Au total, 1374 éoliennes avec une puissance de 3586 MW étaient en fonctionnement sur son sol à la fin de l’année 2022. En 2023 également, le développement de l’énergie éolienne poursuit sa progression : la mise en service de 56 éoliennes avec une puissance totale de 257.6 MW sont prévues pour cette année. Fin 2023, 1429 éoliennes avec une puissance totale de 3842 MW produiront du courant renouvelable chez notre voisin.
En comparaison, chez nous six éoliennes, avec une puissance totale de 13.8 MW, devraient être raccordées au réseau électrique à la fin de cette année. En Suisse, 41 éoliennes (soit 33 fois moins qu'en Autriche), avec une puissance de 87 MW, produisent actuellement du courant renouvelable. En 2022, aucune hélice n’a été mise en service. Ridicule et totalement irresponsable ! Bon, j'entends déjà les objections : les éoliennes sont un danger pour les oiseaux. Ce n'est pas faux, mais par rapport à ceux qui chaque année sont tués par les millions de chats, leurs pertes sont ridiculement basses. Donc, avant de combattre les éoliennes, débarrassons-nous des félins domestiques. CQFD, de plus par un admirateur inconditionnel de tout ce qui vole grâce à des ailes recouvertes de plumes.
Pour terminer, j'aimerais revenir sur le moyen de propulsion des voitures : dans ce domaine, l'avenir appartient à l'hydrogène, un moyen qui n'en est qu'à ses débuts et en plein développement. Dès 1989, dans ma profession, j'utilisais parfois une voiture entièrement électrique (Citroën). Sa puissance était ridiculement basse et son autonomie ne dépassait pas 100 kilomètres. 34 ans plus tard, si la puissance a fortement augmenté, l'autonomie moyenne peine à atteindre 400 km. Aux Etats-Unis, un constructeur a mis au point un modèle (sportif) développant 2'000 chevaux et ayant une autonomie de 1'000 miles (1'600 km). La voiture ne pèse que 1'200 kg et elle n'est pas électrique, mais propulsée par hydrogène. L'avenir de l'automobile se trouve là et nulle part ailleurs, avec des modèles plus petits et à moindres performances. Mais, avec ces put…. de lobbys pétroliers, qui se foutent du réchauffement climatique comme de leur première pompe à essence, on n'est pas près d'en voir par milliers, puis par millions sur nos routes.
14 novembre 2023 ______________________________________________
Chassé-croisé : bienvenue chez les tarés !
31 juillet et 1er août (de l'an de m... 20XX). Les vacanciers se croisent. Ceux du sud font la gueule et remontent, ceux du nord sourient (pas pour longtemps) en descendant. Juilletiens et aoûtistes (ou le contraire) ont décidé de passer la journée sur les routes. Ainsi, ce ne sont pas moins de 1'000 bornes de bouchons cumulés qu'ils vont devoir affronter. L'équivalent d'une file ininterrompue de voitures allant de Paris à Marseille. Bande de tarés ! Cinglés d'automobilistes, système débile d'autoroutes à péages. Certains vont mettre 3 heures et demie pour parcourir les 150 kilomètres séparant Montélimar d'Aix-en-Provence (moyenne : 42 km/h). Bienvenue chez les éclopés graves de la raison ! L'homme moderne s'accommode de tout. Il fait la queue partout. Il accepte de passer une journée entière dans la fournaise et le trafic, au volant de sa caisse de 200 bourrins, qui le bahute à la vitesse d'un âne au galop. Celui qui a enfin souscrit à l'abonnement "télépéage" se rend compte qu'il s'est fait entuber bien profond, car ce dernier ne lui rendra service que dans les 500 derniers mètres d'une queue (sur trois voies) de 12 kilomètres précédant les fameuses barrières à fric. Ahurissant ! Et le péquin lambda est là, philosophe (à 2 balles !) répondant au journaliste dépéché sur place, et souriant (jaune) à la caméra qui le filme dans l'expression de sa monumentale connerie :
- Oh, c'est pas grave, quinze jours d’soleil et d’plage valent bien une journée d’galère sur les routes, pas vrai ?
Ce qu'il ne dit pas, c'est que sur les plages, va falloir s'y faufiler. Trouver un passage dans ce troupeau avachi, cette viande étalée et débordant des maillots, huilée comme la sardine rance et cuisant lentement sous le soleil, trouver une brèche entre ces parasols et ces matelas crades, dans cette promiscuité où les gens s'insultent pour un rien. Et pis faudra pas avoir peur de se tremper dans cette mer brunâtre, ce bouillon d'inculture pollué par des milliers de mioches qui pissent, des centaines de vieux qui crachent, et des millions de poissons qui baisent dedans sans capote (hein Renaud !). Et la plage, c'est une chose, mais y'a le reste : les excursions. Le littoral-sud, en été, c'est infernal. Deux heures pour relier Cannes à Nice, une demi-journée pour aller de Sainte-Maxime à Saint-Tropez. Parce que non, ma bonne dame, le Parigo ne s'est pas coltiné une journée d'bagnole pour venir jusqu'ici et zapper Saint-Trope !
Et le soir, parlons-en du soir : même topo, les parkings affichent complets, les restos sont bourrés (comme le client qui en ressort), les terrasses débordent, la bouffe est dègue et le service comprend un "r" inutile. Le touriste, après avoir patienté pendant 40 minutes pour qu'une table se libère, après avoir bouffé sa pizza-caoutchouc, parsemée de mozzarella et origan synthétiques, qu'il a payée 20 euros, ressortira du bazar avec un sourire niais à la face. Sourire qui virera immédiatement à la grimace lorsqu'il aura constaté, ulcéré, qu'une petite frappe a forcé une portière de son Audi (d’occase et à 300'000 bornes au compteur), et que ce fils de pute s'est fait la malle avec le matériel photo/vidéo, acheté à crédit chez Darty, et laissé sans garde du corps sur le siège arrière de la grosse teutonne noire aux 4 anneaux.
Et après le retour at home, reprenant l'turbin, y va débarquer au bureau, où tous ses collègues vont niaisement lui demander :
- Alors, ces vacances, c'était comment ?
- Génial ! Vivement l'été prochain…
5 août 2023 _____________________________________________________

L'histoire se répète.
Le 20 octobre 1922 en Italie, le roi Victor-Emmanuel III charge Benito Mussolini, président du Parti national fasciste, de former un nouveau gouvernement. Deux ans plus tôt, Hitler fondait le Parti national socialiste. On sait ce qu'il est advenu de ces deux pays et de l'Europe durant le quart de siècle qui a suivi… Le 22 octobre 2022, après avoir gagné les élections parlementaires, Giorgia Meloni, présidente de "Fratelli d'Italia", se voit chargée par le président italien Sergio Mattarella de former un nouveau gouvernement. L'histoire se répète. L'extrême-droite, le nationalisme conservateur, le populisme, la xénophobie, auxquels on peut ajouter aujourd'hui l'Euroscepticisme se répandent sur notre continent. Il y a un siècle, l'Allemagne et l'Italie (un peu plus tard l'Espagne) étaient les nations les plus ancrées dans l'extrême-droite. Aujourd'hui cette tendance abjecte est fortement présente en France, en Italie, en Hongrie, en Pologne, en Autriche, en Suisse.
C'est malheureux à dire et à constater, mais c'est au sortir de la dernière Guerre mondiale que le continent s'est le mieux porté au cours du 20ème siècle. J'ai vécu les 21 dernières années de ces "30 Glorieuses" (1945-75), où l'Europe réparait le désastre (60'000'000 de morts) occasionné par la folie des deux tarés que représentaient Hitler et Mussolini. Faudra-t-il que le monde sombre à nouveau dans pareil chaos pour qu'après cela (et s'il reste assez de survivants), l'on puisse bénéficier d'un peu (beaucoup serait mieux) de répit ? Je n'en sais rien ! Ce que je sais, c'est qu'il y a aujourd'hui dans le monde plus qu'assez de tarés extrêmement puissants pour réduire cette planète en miettes. A l'âge que j'ai, ce n'est plus vraiment un souci personnel. Mais je crains et craindrai jusqu'au dernier de mes jours pour l'avenir de toute ma descendance…
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, on affirmait : "Plus jamais ça !" Preuve que l'humain, prétendu l'être le plus évolué et intelligent évoluant sur cette planète, ne retiendra jamais rien de ses erreurs, aussi terribles et effroyables qu'elles soient". Je trouve ça profondément désespérant…
23 octobre 2022 __________________________________________________
Nobody bless the british queen !
Décès de fin d'été. Programmes télé chamboulés, bouleversés pour la soirée. Pour un hommage appuyé, improvisé, instantané. 70 années d'un règne non partagé. La royauté inclinée, agenouillée, éprouvée, écornée, étêtée, amputée, orphelinisée. La souveraine, fatiguée, épuisée, a chu de son trône doré. Elle s'en est allée, has passed away, sur la pointe des pieds…
Evénement mineur, dans un siècle de douleur, de noirceur, de rancœurs, de froideur malgré la chaleur d'un climat qui fait peur. Car à deux heures d'avion, les malheurs de la guerre demeurent. Tout comme la terreur de tant d'enfants en pleurs. Monde d'horreur ! Aux valeurs piétinées…
Les journaux, les tabloïds, les médias divers et variés parlent d'une douleur mondiale. Ils mentent. Comme d'habitude pour beaucoup. La douleur n'est que celle d'un occident miné par le fric, le chic, le blingbling, l'aisance, la croissance, la bourse, les banques, la suffisance.
Antithèse absolue d'un Bern aux orgasmes royalement nauséabonds, le pauvre diable qui lutte jour après jour, heure après heure, à chaque minute (je vous fais grâce des secondes) pour sa survie, dites-moi ce que peut bien lui inspirer la disparition d'une nantie dont les funérailles vont occasionner une masse de pognon dont il n'a jamais osé rêver…
Je souhaite longue vie à Charles Trois, mais surtout pas en tant que roi, à cheval sur le trône. La monarchie représente l'image la plus affligeante du conservatisme. Mais hélas, elle a encore de beaux jours devant elle, puisqu'une révolution (française) n'a pas réussi à y mettre un terme. Demandez à Macron ce qu'il en pense…
L'humain n'a plus la main sur la dignité de son destin. Il ne sera plus demain qu'un vilain robot, un pantin hautain et mesquin. Raide sur son buste de faux-airain, sans âme, sans cœur, vain, il n'aura plus rien d'humain. Heureusement, six pieds sous mon jardin, je n'en verrai ni n'en subirai plus rien, et cela, voyez-vous, ça me va très bien…
Quelques jours plus tard...
Les funérailles se sont achevées, la reine est enterrée, la mascarade est terminée. La famille, les "grands" de ce monde, au nombre de 2'000, y ont assisté de près. Les "petits", le peuple, les gens de la rue, n'ont eu droit qu'à une hypothétique place derrière les barricades protégeant le cortège, et a rien du tout dans la basilique. Les élus, la crème, les privilégiés, le dessus du panier, ont eu droit à tous les égards. Les autres se sont agglutinés, dans l'anonymat, la promiscuité, la fraîcheur dénudée de la rue ! Pourtant ils étaient infiniment plus nombreux que les premiers. Et sans doute plus touchés qu'un Bolsonaro, qu'un Biden, qu'un Macron, ou qu'un Cassis.
Ainsi va le monde. Ainsi règnent les nantis. La descendance, le droit d'aînesse, l'héritier(ère), le bon maillon de la chaîne, se voient promis, portés à un rang, une grandeur, sans le moindre mérite, sans avoir rien fait pour mériter ça. Pendant la douzaine d'heures (ou plus, je n'en ai pas vu la moindre seconde), le monde a continué de mal tourner. Les Popovs ont bombardé une centrale nucléaire ukrainienne, les chinetoques ont usé, épuisé quelques dizaines ou centaines d'esclaves ouïghours, la famine a semé la mort sur près de 5'000 enfants collés au sein inconsistant de leur mère, cuisant à petit feu sur les terres calcinées d'Afrique. J'en passe, et des bien pires encore…
Ce 21ème siècle sera celui de la perte totale des valeurs humaines. Déjà qu'elles n'ont fait que péricliter au cours du siècle précédent, elles ne seront bientôt plus que tristes souvenirs dans la pâle mémoire des plus anciens. Des anciens dont j'espère bien ne plus faire partie, pour cause d'inadaptation à cette époque effarante, que je ne suis plus très loin de totalement rejeter. Même l'espoir d'être réincarné dans un quadripède sauvage me fout la trouille, tant l'humain n'en a rien à glander du monde animal, disposant pourtant des mêmes droits de vivre que lui. Oui, ce monde actuel me fait gerber, et aujourd'hui spécialement, il m'a fait royalement ch... !
9 et 20 septembre 2022 ____________________________________________